Nous commençons la première partie de l'introduction en interrogeant le lecteur sur son identité et ses compétences, suggérant qu'il n'est peut-être pas un expert en sociologie, philosophie, économie ou autres domaines académiques. Mais que malgré cela, le texte l'invite à envisager un monde meilleur et à découvrir en quoi il est tout à fait capable et légitime d'en avoir une opinion et de contribuer à sa réalisation.
Ensuite, nous soulignons le pouvoir de l'imagination humaine, affirmant que même si le lecteur n'est pas un expert, il a la capacité de rêver et d'imaginer. Et que c'est l'imagination humaine qui a permis à l'espèce Homo sapiens de coopérer en grand nombre grâce à la création de mythes collectifs et de récits, et ainsi favorisé la formation de communautés et de civilisations.
Nous parlons alors de l'imagination qui est liée à notre besoin de donner un sens à notre environnement et de prévoir l'avenir pour survivre. Cependant, nous mettons en garde contre le fait que notre imagination collective peut également nous conduire à des actions destructrices, car nous croyons en des concepts qui n'existent que dans notre esprit, tels que la monnaie et les frontières nationales, mais nous y croyons si fort qu'elle dirige nos propres vies.
Nous soutenons alors que la raison authentique émerge lorsque l'on quitte cet imaginaire collectif. Que la véritable raison réside en chacun de nous et que les réponses à nos questions se trouvent en écoutant notre cœur plutôt qu'en suivant les règles de notre imaginaire collectif. Nous proposons de découvrir un monde basé sur la raison, où la simplicité, le sens et la logique prédominent, et où chacun, quel que soit son niveau de connaissances, peut contribuer à sa construction.
Cette partie se termine par une citation d'Alice au pays des merveilles:
« Mais alors, dit Alice, si le monde n'a absolument aucun sens, qui nous empêche d'en inventer un ? » Inspiré par Lewis Carrol
Dans cette partie du texte, nous abordons le concept d'"eutopie" et le mettons en en contraste avec celui d'"utopie".
On définie l'utopie comme un concept souvent mal utilisé pour décourager l'espoir, dénigrer l'imagination et maintenir le statu quo. Utopia veut dire "non-lieu," une société qui n'existe pas non pas une société impossible. L'avenir de la société est toujours nouveau et différent, ce qui signifie que la société de demain est toujours une utopie d'aujourd'hui.
L'utopie est parfois opposée à la science, mais on considère que la recherche des possibilités inexistantes, la quête d'alternatives réalisables, et l'analyse des utopies réalistes sont en réalité des activités scientifiques. On souligne alors l'importance de remettre en question les croyances et de ne rien accepter comme acquis.
On présente l'analyse des sociétés possibles comme essentielle pour permettre un changement social significatif. Les gens doivent être convaincus par un projet alternatif pour qu'il devienne une réalité, et cela nécessite une analyse sérieuse et précise.
On distingue alors la réalité des seuils incontournables qui affectent la survie de l'humanité, tels que la concentration de CO2 dans l'atmosphère et la biodiversité. Et on suggère que l'utopie se trouve dans la croyance que la société actuelle peut continuer indéfiniment de la même manière.
Pour créer un monde idéal, on préconise de quitter l'imaginaire collectif et de résoudre les problèmes à la source. On propose donc le terme "eutopie" pour désigner un concept similaire à l'utopie, mais considéré comme réalisable dans la réalité. "Eutopie" signifie littéralement le "bon lieu" en grec.
On conclut en affirmant que ce qui guide les humains libres, c'est leur imagination du futur, de ce qui est possible et souhaitable, c'est leur "eutopie." L'objectif est de faire en sorte que le réel devienne une "eutopie," un monde meilleur, plutôt que de maintenir le statu quo en croyant que tout peut continuer comme avant.
Dans cette partie nous encouragons à prendre du recul et à élargir notre perspective temporelle. Nous rappellons que la Terre a une histoire de plusieurs milliards d'années, mais que l'existence de notre espèce, Homo Sapiens, ne représente qu'une infime fraction de cette histoire.
On souligne que l'humanité a encore environ 2 milliards d'années pour vivre sur une planète habitable, mais que nous en sommes encore au tout début de cette histoire. Nous mettons en évidence la manière dont nous épuisons rapidement les ressources de la planète et l'importance de penser à long terme pour garantir notre survie à long terme.
En mettant en perspective les chiffres, nous montrons que nous sommes actuellement seulement à une petite fraction de notre existence sur Terre. Alors nous avertissons que si nous ne changeons pas notre manière de consommer les ressources, nous ne pourrons pas espérer survivre pendant les 2 milliards d'années restantes.
On conclut en soulignant que l'objectif n'est pas de sauver la Terre en elle-même, car la planète survivra avec ou sans nous, mais plutôt de sauver l'existence humaine et les différentes espèces qui composent notre écosystème. Nous insistons sur la nécessité de voir au-delà de notre courte vie humaine et de prendre des mesures pour préserver notre avenir à long terme.
Dans cette partie du texte, nous explorons l'importance de l'imagination et de la création de récits pour provoquer un changement dans la réalité actuelle :
On soutient que ce que nous tentons de réaliser dépend de ce que nous croyons possible, et ce que nous croyons possible dépend de notre analyse. En développant une vision cohérente et analysée d'un nouveau monde, nous pouvons susciter l'adhésion et l'action collective pour changer l'existant.
En imaginant un nouveau monde, nous prenons conscience de l'absurdité de l'actuel, ce qui nous incite à remettre en question notre société et nous-mêmes.
L'imaginaire crée un espace de réflexion et de débat pour rechercher un idéal commun et rassembler les gens pour l'action.
En imaginant un nouveau monde, nous pouvons créer des outils et des principes, les mettre en pratique dans la réalité, les expérimenter et les améliorer.
L'imaginaire suscite le rêve et l'espoir, des émotions nécessaires pour pour se mettre en action.
Nous rappellons que l'être humain a la capacité d'imaginer et de créer des récits depuis sa révolution cognitive il y a 90 000 ans, et que nous devons à nouveau changer notre récit pour changer notre histoire.
Nous encourage le lecteur à ne pas rejeter l'idée d'un changement, même s'il semble impossible dans les conditions actuelles, mais plutôt à se demander ce qui est possible pour tendre vers cet idéal. Nous soulignons que la vision proposée n'est pas figée, mais doit évoluer avec le temps en fonction des progrès et des découvertes.
Nous considèrons que l'effondrement du système actuel est possible, mais qu'il est préférable d'agir pour éviter cela. Le travail consiste à chercher et à développer des solutions pour changer la société à temps pour éviter l'effondrement, tout en se préparant à la résilience en cas d'effondrement.
Enfin, nous expliquons que la construction de cette vision permet de montrer comment le monde pourrait être différent et de faire prendre conscience aux gens que les règles du jeu peuvent être modifiées. Nous soulignons que l'imaginaire et la création de récits sont des forces puissantes pour influencer le changement social.
La section se termine en abordant la lutte entre les récits de l'hyper-modernité et de la transition, en mettant en évidence les échecs du récit de l'hyper-modernité sur les plans écologique, économique et éthique. Nous mettons en lumière l'importance des récits et des rêves collectifs pour influencer le changement social et appellons à la construction d'une vision alternative du récit de la transition et expliquons que le projet Eutopia vise à construire ce nouveau récit en répondant aux rêves et aux aspirations des gens pour façonner un avenir désirable.
Dans cette section, nous mettons en avant l'importance de l'intelligence collective et de la démocratie dans la création de ce nouveau monde. Nous encouragons le lecteur à maintenir une part de doute en lui, soulignant que personne ne détient la vérité individuellement.
Pour construire ce nouveau monde, il est nécessaire de rassembler un grand nombre de personnes et d'utiliser l'intelligence collective. Actuellement, l'édition collaborative du texte se fait via un outil appelé Git, qui permet aux lecteurs de contribuer en éditant des parties du texte, en soumettant des modifications, et en participant aux débats et aux votes pour intégrer ou non ces modifications.
De plus, nous annoncons le développement d'une plateforme appelée Ecclésia, inspirée des assemblées citoyennes de la Grèce antique et dédiée à la prise de décision démocratique. Cette plateforme permettra de créer une variété de méthodes de prise de décision et sera libre d'accès pour faciliter la création d'autres projets collaboratifs.
En fin de compte, le processus de décision démocratique de ce monde idéal sera inspiré de la plateforme Ecclésia, qui servira à tester et à itérer sur les méthodes de prise de décision pour parvenir à celle qui obtiendra le consensus et produira les meilleurs résultats.
Dans cette section, nous abordons le mode de rédaction et de communication adopté dans ce récit. Nous insistons sur la simplicité et la clarté comme principes fondamentaux. Nous encouragons les lecteurs à ne pas douter de leurs capacités de compréhension, soulignant que la complexité du monde provient souvent de sa complication artificielle. On déclare alors que cet ouvrage vise à être accessible à tous, évitant l'utilisation de termes compliqués ou de références intellectuelles pour rendre le contenu compréhensible par un public diversifié.
Nous mentionnons également une version plus approfondie et scientifique du récit qui sera développée pour étayer l'argumentation du contenu auprès des institutions académiques. Cette version sera accessible en parallèle pour ceux qui souhaitent approfondir leurs connaissances sur des sujets spécifiques.
Nous prévenons tout de même le lecteur sur la prudence à exercer lors de la lecture d'études, en soulignant que certaines études peuvent être biaisées par des intérêts spécifiques, des erreurs de conception, ou des interprétations subjectives. En fin de compte, nous encouragons une approche critique et nuancée de l'information.
Nous résumons par l'adage d'Aristote selon lequel le doute est le commencement de la sagesse, soulignant ainsi l'importance de la remise en question et de la réflexion critique tout au long de la lecture de ce récit.
La conclusion de l'introduction souligne l'importance de ce récit, appelé "l'Eutopie", pour l'humanité. L'objectif de ce récit est de guider l'humanité vers une véritable civilisation, loin de son état primitif, afin de prévenir les désastres écologiques et humains qui menacent. Ce récit est destiné à être réalisé par l'ensemble de l'humanité, pour elle-même, afin de lui redonner un sens et une direction, garantissant un avenir de liberté et de bonheur.
Ce chapitre commence par discuter de la nécessité de créer un Nouveau Monde, une utopie, en raison des contraintes et incitations du système actuel qui entravent le changement efficace. Il est souligné que même les politiciens bien intentionnés sont limités par ces contraintes et sont impuissants face au système.
Le chapitre propose de repartir de zéro en comprenant d'abord la base, c'est-à-dire la réalité de la Terre et de ses écosystèmes, ainsi que la compréhension en profondeur de l'être humain. Il suggère que la question de recherche fondamentale pour cette entreprise est : "Comment permettre à TOUS les humains d'avoir une vie épanouie sur Terre pour les 80 MILLIONS de générations à venir ?"
Ensuite, le chapitre aborde deux grandes sous-questions : la collaboration entre les êtres humains pour fournir les biens et services nécessaires à leur épanouissement, et la prise de décisions collectives pour atteindre l'objectif commun. Il est noté que ces questions nécessitent une compréhension approfondie du monde et de l'humain.
Le chapitre propose également une perspective sur les prochains chapitres du livre, suggérant que si vous souhaitez vous concentrer sur l'aspect de la collaboration et de la prise de décision, vous pouvez directement passer aux chapitres 4 et 5, mais que les chapitres 1, 2 et 3 fournissent une base essentielle pour comprendre ces aspects en profondeur.
Enfin, le chapitre se termine par une citation de Malala Yousafzai, soulignant l'importance de la connaissance dans la capacité à changer le monde pour le mieux.
Le chapitre 2 du projet Eutopia explore en détail la description de la Terre et de ses principaux éléments environnementaux. Voici un résumé des sujets abordés dans ce chapitre :
La carte du monde : Le chapitre commence par présenter la projection de Peters, une projection cartographique qui tient compte de la superficie réelle des continents, contrairement à la projection de Mercator. Il explique les avantages et les inconvénients de chaque projection et pose les bases pour se faire une bonne représentation du monde.
Description rapide des différents écosystèmes : Ce chapitre décrit brièvement les différents écosystèmes terrestres et marins qui existent sur la Terre.
Le cycle de l'eau : Il présente ensuite le cycle de l'eau, expliquant les différentes formes de l'eau sur Terre, le fonctionnement du cycle de l'eau et comment les activités humaines peuvent avoir des conséquences sur ce cycle.
La photosynthèse et la production d'oxygène : Le chapitre aborde ensuite la photosynthèse, son rôle crucial dans la production d'oxygène et comment les activités humaines peuvent influencer ce processus vital.
Le cycle du carbone : Il présente le cycle du carbone, ses interactions avec l'environnement, et comment les activités humaines affectent ce cycle, notamment en contribuant aux émissions de gaz à effet de serre.
La biodiversité : Le chapitre explique l'importance de la biodiversité pour la vie sur Terre et discute des impacts des activités humaines sur la biodiversité, y compris la perte d'espèces.
Les sols : Il met en évidence l'importance des sols pour la vie sur Terre et discute des conséquences des activités humaines sur la qualité des sols.
Les ressources naturelles : Le chapitre aborde également d'autres ressources naturelles telles que les minéraux, les métaux, ainsi que l'eau, l'air, et le sol. Il souligne la nécessité d'une gestion durable de ces ressources et explore des alternatives durables pour les préserver.
Les écosystèmes terrestres et marins : Enfin, le chapitre présente les différents écosystèmes terrestres et marins et explique leur importance pour l'équilibre de la planète. Il discute également des conséquences des activités humaines sur ces écosystèmes.
Ce chapitre offre une vue d'ensemble complète de la Terre et de ses systèmes environnementaux, ainsi que des problèmes qui résultent des activités humaines. Il pose les bases pour la compréhension des défis environnementaux qui seront abordés plus en détail dans les chapitres suivants du projet Eutopia.
La première partie du chapitre "Homo Sapiens" met en évidence la paradoxale incapacité de l'humanité à changer sa trajectoire malgré son intelligence, sa conscience, et ses connaissances technologiques. Elle souligne l'importance de comprendre en profondeur l'humain, y compris ses "faiblesses," afin de concevoir un environnement réaliste pour l'Eutopie et d'adapter les outils en conséquence. Cette compréhension englobe des aspects individuels tels que la physiologie et la psychologie, ainsi qu'une réflexion globale et sociologique plus large.
Cette section du chapitre "Homo Sapiens" se penche sur les besoins fondamentaux de l'humanité et leur classification. Elle révèle que la satisfaction de ces besoins est essentielle pour permettre à tous les humains d'avoir une vie épanouie sur Terre pour les générations futures. Les besoins sont classés en cinq étages selon la pyramide d'Abraham Maslow, mais cette hiérarchie est critiquée car chaque besoin est ressenti simultanément. Les besoins incluent les besoins physiologiques, de sécurité, d'appartenance, d'estime, et d'auto-accomplissement. De plus, une mise à jour basée sur la théorie de l'évolution suggère trois autres besoins liés à la pulsion de reproduction : la postérité, la continuité, et la rencontre. La section discute également de la différence entre les besoins intrinsèques (motivations internes) et extrinsèques (motivations externes), ainsi que de la manière dont la société influence la formation des besoins extrinsèques et la satisfaction des désirs. Enfin, elle souligne l'importance de comprendre comment les désirs se forment pour pouvoir les maîtriser.
Dans cette section sur la nature humaine, l'importance de comprendre la nature intrinsèque de l'homme est soulignée. Les débats continus dans les sciences sociales et les neurosciences portent sur la part d'inné et d'acquis chez l'être humain, sans consensus clair. L'idée que l'homme est essentiellement égoïste et rationnel, défendue pendant un certain temps, est remise en question. La coopération, présente dès les origines de la vie, est considérée comme un élément clé de l'évolution humaine. Il est rappelé que la nature humaine ne devrait pas justifier ce que l'on souhaite devenir, car l'histoire montre que l'homme est capable du meilleur comme du pire. En fin de compte, l'homme est décrit comme "homo sociabilis," ayant une propension naturelle à vivre en société, à interagir avec ses semblables, à échanger des informations, et à rechercher des interactions sociales pour son épanouissement personnel.
Dans ces deux sections, on explore la formation de nos désirs et comment les maîtriser.
Formation de nos désirs : Les désirs humains sont fortement influencés par le striatum, une partie du cerveau qui libère de la dopamine, associée au plaisir et au renforcement positif des comportements. Les motivations profondes de notre cerveau incluent la nourriture, le sexe, la position sociale, le besoin d'information, le moindre effort et la stimulation intellectuelle. Cependant, ce mécanisme de recherche du plaisir peut être exploité par des économies productivistes, consuméristes et destructrices de l'environnement. De plus, les humains ont tendance à privilégier les récompenses immédiates par rapport à celles à long terme, ce qui peut entraîner des choix préjudiciables à long terme.
Maîtrise de nos désirs : Pour limiter les effets négatifs du striatum, trois approches sont présentées. La répression des désirs est déconseillée car elle peut entraîner des problèmes de santé mentale. Une approche plus efficace consiste à influencer les renforceurs primaires, en faisant en sorte que la norme sociale promeuve un mode de vie sain et durable. Cependant, la solution la plus efficace et durable réside dans l'utilisation de la conscience. En prenant conscience de nos actions et en les exécutant consciemment, nous pouvons dépasser les impulsions automatiques du striatum. L'introduction de la conscience dans nos actes quotidiens, par exemple à travers la méditation, est recommandée pour développer une société de la conscience et une économie de la croissance mentale, permettant ainsi de mieux façonner notre avenir en tant qu'espèce.
Dans cette section, on aborde le besoin humain de sens dans un monde en évolution rapide. La perte des sources traditionnelles de sens, comme la religion, laisse les individus confrontés à la tâche de créer leur propre signification. Cependant, cette quête peut devenir écrasante face à la brièveté de la vie humaine. Le cerveau humain est câblé pour prédire et anticiper les événements, formant ainsi le sens. Le cortex cingulaire antérieur signale une violation de la prédiction, déclenchant stress et angoisse en cas de changements constants et imprévisibles. Les rituels et les normes morales aident à réduire l'incertitude, mais de nos jours, de nombreuses personnes ont perdu ces repères, la science fournissant un sens factuel mais pas toujours moral. Le besoin de sens persiste dans une société en mutation rapide, marquée par le dérèglement climatique, et son absence peut avoir des conséquences néfastes sur la santé mentale.
Face à l'incertitude, notre cerveau réagit en activant le cortex cingulaire, signalant le besoin de certitudes et de prédictions sur l'avenir. L'éco-anxiété émerge en réponse à la prise de conscience de la destruction de la planète. Lorsque l'incertitude règne à grande échelle, le cortex cingulaire tente de restaurer la certitude à une échelle plus petite, créant des "micro-certitudes". Certaines drogues, offrent un substitut au sens en supprimant l'incertitude. L'estime de soi est une invention individualiste pour compenser la perte de sens. L'argent devient un moyen de lutter contre l'angoisse de l'incertitude. Cependant, la compétition crée des inégalités, poussant les perdants à se tourner vers des formes dégradées d'humanité, comme le repli identitaire. L'appartenance à un groupe social offre un sens et limite les réactions du cortex cingulaire. Les inégalités poussent également vers le repli identitaire, réduisant l'importance de la cohésion sociale. L'anomie décrit la perte de sens et d'ordre dans la société. Les pensées nostalgiques sont liées à la recherche de sens. Notre cerveau cherche la cohérence et résout la dissonance cognitive en adaptant souvent nos pensées à nos actions. Le manque de sens nous pousse à la surconsommation, à l'inflation de l'ego et au déni, en particulier face à l'incertitude croissante et à la compétition.
Le texte souligne que l'humanité est confrontée à un manque de sens et à une crise environnementale due à une surconsommation. Il propose comme solution de recréer un sens collectif en sacralisant la préservation de la planète par le biais de rituels et en développant un sens écologique par l'éducation. Cette approche vise à créer un sentiment d'identité globale basé sur des valeurs communes, permettant ainsi aux individus de s'engager dans des actions cohérentes avec leurs convictions et de trouver un sens à leur vie. Le texte appelle également à repenser les fondements de la civilisation actuelle, en particulier le modèle de production et de consommation.
Dans cette partie, on explique que le cerveau humain, avec sa capacité à créer des histoires, joue un rôle clé dans notre quête de sens et d'ordre dans un monde chaotique. Cette aptitude narrative, résultant d'une longue évolution, distingue l'humain des autres espèces qui agissent selon leurs besoins immédiats sans chercher un sens moral à leurs actions. Cette faculté de fabuler révèle notre besoin profond de comprendre et de justifier nos comportements.
On décrit ensuite comment notre identité est façonnée par une multitude d'influences sociales et culturelles, évoluant constamment à travers nos interactions. Cette vision de soi comme une mosaïque complexe trouve un écho dans les enseignements bouddhistes et les découvertes des neurosciences, qui présentent l'identité comme une construction narrative de notre esprit, soulignant l'aspect illusoire de la continuité du "moi".
Finalement, on souligne l'importance de reconnaître la nature narrative de notre cerveau et l'illusion du soi. Cette prise de conscience nous libère des schémas de pensée limitants, ouvre à de nouvelles façons de percevoir le monde et nous-même. Elle encourage à remettre en question les narrations établies et à embrasser la flexibilité de notre identité, nous invitant à réimaginer notre rôle dans le monde avec une compréhension enrichie de notre propre nature.
Ce passage parle des effets et des biais cognitifs qui affectent notre façon de percevoir, de se souvenir, de juger, de décider et de se comporter. Il explique comment ces biais peuvent influencer notre manière de traiter l'information et pourquoi il est important de les comprendre. Les principaux biais cognitifs évoqués incluent la tendance à sélectionner des informations conformes à nos croyances, à surestimer nos souvenirs, à rationaliser nos décisions erronées, et à sous-estimer les risques, entre autres. En comprenant ces biais, nous pouvons améliorer notre processus de prise de décision et éviter leurs conséquences négatives.
Ce chapitre aborde l'évolution de l'humanité à travers les grandes ères définies par Baille & Philipe, montrant comment chaque période a redéfini nos rapports à l'espace, au temps et aux autres. La révolution numérique marque le passage à la noosphère, l'ère de la pensée connectée, illustrant une transformation profonde de nos interactions et de notre conscience. En mettant l'accent sur la dualité entre le nouveau et l'ancien monde, le texte souligne l'importance de reconnaître l'altérité pour évoluer. Cette transition vers une conscience plus élevée, loin d'être une lutte contre l'ancien, est une intégration respectueuse de la diversité. En conclusion, le chapitre invite à repenser notre futur en intégrant les leçons du passé et en imaginant de nouvelles voies pour une transition écologique et sociale harmonieuse.
Ces trois tableaux offrent une perspective comparative des grandes ères historiques de l'humanité : l'Ère sauvage, l'Ère paysanne, l'Ère de la modernité, et l'Ère de la noosphère. Ils analysent l'évolution des sociétés à travers plusieurs dimensions : les pratiques économiques, sociales, et environnementales, les conceptions de la propriété, la mobilité, la relation à la nature, ainsi que les idéaux et aspirations collectives.
Le premier tableau se concentre sur les caractéristiques fondamentales de chaque ère, telles que leur apparition historique, l'économie, la politique, l'énergie utilisée, et la perception de l'espace et du temps. Il illustre comment chaque période historique a redéfini l'expérience humaine et son interaction avec l'environnement.
Le deuxième tableau aborde les pratiques d'aménagement et les visions du monde qui leur sont associées, mettant en lumière les figures mythologiques représentatives, l'éthique prédominante et les principes d'aménagement de l'espace. Ce tableau révèle comment les sociétés ont conçu leur environnement selon les valeurs et les technologies de leur temps.
Le troisième tableau explore les évolutions dans la manière dont les sociétés interagissent avec la nature, gèrent les biens et les ressources, organisent la vie sociale et économique, et conçoivent l'éducation et la mobilité. Il met en évidence une progression vers une intégration plus consciente et harmonieuse entre les activités humaines et l'environnement naturel.
Cette partie explore la vie des premiers Homo Sapiens durant l'Ère sauvage, soulignant leur adaptation à un environnement dominé par la nature à travers une vie de nomades chasseurs-cueilleurs. Elle décrit comment cette proximité constante avec la nature a affûté leurs sens et leur intuition, façonné leur société, et donné naissance à un riche univers artistique et spirituel. La communication avec le vivant et le non-vivant y est présentée comme une composante quotidienne.
Le texte aborde également l'influence persistante de cette époque sur le comportement et la santé modernes, comme les préférences alimentaires ou les défis posés par un mode de vie sédentaire. Il met en perspective les conséquences de ces héritages ancestraux sur notre adaptation au monde contemporain, illustrant la déconnexion croissante avec nos origines préhistoriques, malgré leur empreinte indélébile sur notre biologie et nos comportements.
Cette section examine la transition de l'ère des chasseurs-cueilleurs à l'ère paysanne, initiée par la révolution néolithique autour de 8000 BCE en Mésopotamie avec l'avènement de l'agriculture. Ce changement profond dans le mode de vie humain est stimulé par des modifications climatiques à la fin de la dernière glaciation, conduisant à la sédentarisation, à la croissance démographique et à l'émergence de sociétés plus complexes et hiérarchisées. L'agriculture transforme la relation de l'homme à son environnement, favorise le développement de l'artisanat et la spécialisation du travail, et introduit des systèmes agraires tels que l'abattis-brûlis et l'agropastoralisme.
Cette ère marque une évolution significative dans les structures sociales, avec l'apparition du patriarcat, la redéfinition des rôles sexuels, et la genèse de sociétés basées sur la propriété foncière. Les communautés paysannes se caractérisent par une économie axée sur la production alimentaire, une organisation sociale fondée sur la famille élargie, et une vie rythmée par les cycles agricoles et climatiques. L'attachement profond à la terre et l'importance de la communauté façonnent une existence où le travail, les savoirs, et les pratiques culturelles sont intimement liés au rythme de la nature.
Cette section explore le passage à l'ère de la modernité, marquée par des avancées technologiques et industrielles qui révolutionnent les sociétés à partir du XIXe siècle. Elle décrit comment cette période transforme profondément les modes de production, les structures sociales, et la perception du monde à travers des innovations comme l'exploitation des énergies fossiles et l'essor de la production en masse. La modernité introduit des changements significatifs dans l'organisation politique et économique, favorisant l'émergence de nouveaux modèles sociaux et de gouvernance.
Le texte souligne également les répercussions de la modernité sur la vie quotidienne, l'urbanisation, et les relations humaines, mettant en évidence les défis posés par cette transformation, tels que les inégalités croissantes et les problèmes écologiques. Il réfléchit sur l'impact de ces évolutions sur les valeurs, les croyances, et les pratiques culturelles, indiquant une période de transition vers des sociétés où l'individualisme, la mobilité, et la technologie jouent un rôle central.
Cette section discute l'émergence de l'ère de la noosphère, initiée par l'avènement du World Wide Web vers 1990, qui marque un changement significatif dans notre manière de percevoir l'espace, le temps et les relations interpersonnelles. Cette nouvelle ère, caractérisée par une pensée humaine interconnectée, remet en question l'idéal de progrès matériel continu de la modernité face à une crise civilisationnelle multidimensionnelle. En réponse, l'ère de la noosphère appelle à l'innovation dans notre façon d'être au monde, proposant une réorientation vers une société plus équilibrée et harmonieuse.
Le passage souligne également les limites et les échecs de la modernité, notamment à travers le capitalisme tardif et l'hyper-modernité, qui se manifestent par une quête insatiable de consommation et d'accumulation. Cette dynamique engendre une série de crises écologiques, économiques et éthiques, marquées par une dégradation environnementale sans précédent, une augmentation des inégalités et une marchandisation généralisée des rapports sociaux. Ces défis appellent à un réexamen critique des fondements de notre société et à l'exploration de voies alternatives pour l'avenir.
Enfin, la section évoque les potentialités transformatrices de la révolution numérique sur les structures organisationnelles et économiques. Internet, en facilitant les échanges horizontaux et en remettant en cause les hiérarchies traditionnelles, ouvre la voie à une société des pairs où la collaboration remplace la compétition. Cela invite à repenser la nature du travail, la rémunération, et même notre rapport à la connaissance et à la production, en vue de construire une société plus juste et durable, en phase avec les principes de la noosphère.
Cette section aborde la transition vers ce qui est envisagé comme l'ère de la noosphère, marquée par l'avènement du World Wide Web et une nouvelle compréhension de notre rapport à l'espace, au temps, et aux relations humaines. Elle met en lumière une quête collective pour dépasser les limites de la modernité, caractérisée par une crise écologique profonde et des déséquilibres sociaux et économiques. En réponse, des mouvements écologistes, paysans, et altermondialistes suggèrent des voies alternatives basées sur la durabilité, la communauté, et l'équité, aspirant à une harmonie renouvelée avec la nature et à une société plus juste, anticipant ainsi la fondation de principes directeurs pour l'avenir de l'humanité dans la noosphère. Tel est le nouveau récit auquel Eutopia souhaite contribuer.
Dans cette première partie du chapitre sur "Qu'est-ce que l'économie", nous explorons les aspects essentiels de l'économie. On définit l'économie comme l'activité humaine impliquant la production, la distribution, l'échange et la consommation de biens et de services. De plus, nous souligne que les systèmes économiques ont un impact profond sur la société en façonnant les individus et leurs relations. Nous remetons alors en question l'approche traditionnelle de la science économique axée sur les biens matériels et mettons en lumière les aspects émotionnels et sociaux des échanges économiques. Nous évoquons également la nécessité de repenser le système économique à la lumière de la crise environnementale et de la date du "jour du dépassement", appelant à explorer d'autres possibilités de systèmes économiques.
Nous présetons ici les deux systèmes économiques dominants du monde moderne : le marché et la planification. Chacun de ces systèmes défend une valeur éthique différente, le marché prône la liberté, tandis que la planification valorise l'égalité. Cependant, nous soulignons que le marché n'offre pas une véritable liberté, bien que plus que la planification, et qu'il est déficient en termes d'égalité. De même, la planification n'assure pas une égalité totale, bien qu'elle soit meilleure que le marché à cet égard, mais elle sacrifie la liberté.
En réalité, les deux systèmes ne parviennent pas à atteindre pleinement la valeur qu'ils défendent tout en ayant des lacunes majeures dans l'autre dimension éthique. Lorsqu'ils sont poussés à leur paroxysme, ils deviennent respectivement le marché capitaliste et la planification totalitaire, générant des comportements et des relations humaines négatives, tels que l'égoïsme, la déshumanisation des autres, l'hostilité, le conflit, la compétition, la domination, l'exploitation et l'aliénation.
En fin de compte, aucun de ces deux systèmes n'a réussi à encourager les qualités les plus nobles de l'humanité, et les deux sont marqués par une certaine forme de domination.
Il existe une alternative économique à explorer : la réciprocité. Contrairement à la pensée traditionnelle qui considère l'homme comme un être égoïste, calculateur et asocial, la réciprocité se base sur le meilleur de l'humain et de ses relations. Ce système, souvent méconnu, a été présent depuis les débuts de l'humanité, que ce soit en tant que chasseurs-cueilleurs ou agriculteurs sédentaires.
La réciprocité se manifeste dans la vie économique intrafamiliale, où les services sont offerts sans attente de paiement. Elle se caractérise par des dons réciproques réguliers entre deux personnes, et la réciprocité générale, où chacun contribue à la société et reçoit en retour de l'ensemble des autres.
Celle-ci a drastiquement diminué ces dernières décennies, par effet du marché qui cherche à monétiser toujours plus les interactions sociales, pour justement créer de nouveau marché. Mais on la retrouve encore dans les relations amicale/affective/amoureuses, à travers le bénévolat, le volontariat, des communautés mais aussi dans divers domaines, comme dans le monde de l'informatique avec l'opensource et à travers de nombreuses plateformes de partages d'informations...
Dans ce système, l'altruisme et le don ne sont pas contraints par des entités sociales externes ni motivés par des échanges stricts. Il diffère du plan où les transferts ne sont pas contraints et ne visent pas un contre-don spécifique. Ainsi, personne ne domine ni n'exploite économiquement ou éthiquement autrui.
La réciprocité favorise le bien-être collectif, où le travail de chacun profite à la consommation de nombreux autres, même des générations futures. La valeur éthique sociale de la réciprocité est associée à la "fraternité", où chacun se soucie des autres comme de lui-même. Contrairement à d'autres systèmes, la réciprocité efface les oppositions entre volontés et libertés personnelles, et les demandes d'égalité perdent leur fondement dans un tel environnement.
La réciprocité, en se basant sur la bonté, promeut des valeurs telles que l'altruisme, l'amour, la solidarité volontaire, le don réciproque, la générosité, le partage, la libre communauté, l'amour du prochain, la bienveillance, l'amitié, la sympathie, et la compassion. Ces valeurs sont souvent recherchées mais rarement réalisées dans notre vie économique, malgré leur importance dans nos sociétés.
La réciprocité générale permet de réconcilier nos aspirations altruistes avec nos progrès techniques et matériaux. Elle favorise la coexistence entre une communauté chaleureuse, la liberté individuelle, et le progrès matériel, tout en préservant les aspects culturels et les beautés du monde. En outre, la réciprocité offre de nombreux avantages pour la production économique, car elle va permettre de réduire de façon considérable le temps de travail grâce à la cohérence qu'elle apporte.
La réciprocité est une alternative à la planification et au marché, basée sur des valeurs telles que l'altruisme, la solidarité et le don. Il existe des preuves psychosociologiques que les comportements d'aide et la réciprocité sont naturels chez les humains. Cependant, la question se pose de savoir si une économie basée sur la réciprocité, en particulier la réciprocité générale, est possible à grande échelle. Cela dépend des défis liés à la gestion de l'information et de la motivation, des problèmes fondamentaux de tout système économique.
Gérer l'information et la motivation est crucial en économie. Les marchés utilisent les prix pour gérer l'information, tandis que la planification le fait de manière centralisée. Les marchés motivent par l'égoïsme et les incitations à l'échange, tandis que la planification utilise la contrainte et la récompense.
Ces problèmes se posent également dans la réciprocité. Les gens doivent savoir ce dont les autres ont besoin et être motivés pour donner en conséquence. La résolution d'un problème peut aider à résoudre l'autre. Si le problème de motivation est résolu alors la réciprocité peut fonctionner aussi bien que le marché ou la planification, et peut même réduire la nécessité d'informations complexes avec la durabilité et l'efficacité économique.
L'idée que la nature humaine est immuable et égoïste doit être rejetée. L'humanité connaît une transformation profonde et évolutive. Plusieurs points soulignent que la motivation humaine est principalement axée sur l'altruisme et le don, avec des influences telles que l'approbation sociale, les comportements d'aide, l'imitation, l'habitude, et l'éducation.
La réciprocité, en tant que système économique basé sur ces motivations, peut fonctionner efficacement. Même ceux qui ne souhaitent pas y participer ne sont pas un obstacle, car la charge de travail par individu sera considérablement réduite, et d'autres seront heureux de donner plus qu'ils ne reçoivent.
Le travail peut être source de sens et de satisfaction, et il est possible de le transformer en une activité enrichissante qui contribue à la réalisation de soi et à la préservation de la nature. Cela implique de supprimer ou de partager les travaux pénibles, monotones, de les remplacer par des activités significatives et épanouissantes. L'objectif est de faire du travail une expression de l'humanité profonde de chacun plutôt qu'une simple nécessité pour survivre.
On souligne ici l'insuffisance du PIB comme mesure de prospérité, et on propose pour une évaluation plus fidèle du bien-être et de la durabilité de le remplacer par le Bonheur Intérieur Brut (BIB) qui doit être augmenter et l'Impact Humain Environnemental (IHE) qui doit être diminuer. Ces indicateurs doivent eux même rester en équilibre dans un espace sûr et juste pour permettre à l’humanité de continuer d'avancer.
Pour maintenir un équilibre durable, une nouvelle vision de production symbiotique et régénératrice est proposée, intégrant des principes d'agroécologie, permaculture, ingénierie écologique, économie circulaire, et gouvernance horizontale. Cette approche, favorisant la mutualisation des biens et l'augmentation de la capacité de calcul par le réseau décentralisé, vise à transformer l'homme en cocréateur d'équilibres planétaires, capable de régénérer plus de ressources qu'il n'en consomme, esquissant ainsi un modèle social et économique renouvelé.
L'argent n'est pas une condition nécessaire à la vie en société, mais une invention humaine critiquable. Son origine reste mystérieuse, malgré la théorie courante selon laquelle il aurait été créé pour résoudre le problème du troc. Cependant, certaines recherches anthropologiques suggèrent que l'argent est principalement une façon de créer un lien social en mesurant les dettes entre individus.
L'argent est souvent lié à la confiance entre les individus, mais sa médiation dans les échanges peut pervertir les relations sociales. Les valeurs monétaires prennent souvent le pas sur les valeurs éthique, politiques, etc, ce qui peut entraîner des effets négatifs dans la société.
La société doit reconsidérer l'argent et chercher des moyens de retrouver sa liberté par rapport aux valeurs du marché, en rétablissant des valeurs éthiques et politiques. L'argent ne devrait pas être considéré comme le prérequis de la socialité, et il est possible de donner de la valeur à d'autres aspects de l'humanité, basés sur le partage et l'entraide.
En fin de compte, il est nécessaire de reconnaître que l'argent n'est pas la seule façon de concevoir les échanges de biens, et il est temps de réévaluer les autres facettes de l'humanité qui vont au-delà des relations économiques.
La conclusion souligne l'importance de l'économie de réciprocité, présentée non comme une nouvelle idéologie, mais plutôt comme un domaine méritant davantage d'exploration pour son potentiel à générer des projets innovants. Cette approche cherche à offrir une alternative aux grandes idéologies politiques actuelles, en encourageant une ouverture continue aux nouvelles idées et remises en question. Le texte insiste sur l'idée que l'économie de réciprocité n'est pas une solution figée, mais une proposition évolutive, destinée à être adaptée collaborativement et démocratiquement au fil du temps. L'objectif est de rester ouvert à la nouveauté sans s'enfermer dans des idéologies rigides, favorisant ainsi une transition vers une société améliorée fondée sur des relations amicales, l'ouverture, et le soutien mutuel.
Pour la mise en œuvre de cette transition, il est proposé de ne pas s'opposer frontalement aux idéologies dominantes, mais de reconnaître les valeurs communes et de travailler ensemble pour les intégrer dans une vision unifiée. Cette stratégie repose sur l'idée que la confrontation directe est contre-productive, tandis que l'union et l'ouverture à la diversité des opinions peuvent conduire à un progrès collectif. Le texte préconise une augmentation progressive de la réciprocité dans nos sociétés, accompagnée par des changements dans les modes d'organisation, les processus décisionnels, et les modes de production, pour aboutir à une société où l'économie de réciprocité joue un rôle central, tout en maintenant un équilibre et une cohérence avec d'autres avancées.
Ce passage examine notre idéologie en comparaison avec d'autres courants de pensée. Il ne vise pas à rejeter complètement ces idéologies, mais plutôt à reconnaître leurs mérites et à identifier leurs limites.
En ce qui concerne la critique de la gauche, nous soulignons que des idéologies comme le socialisme et le communisme ont leurs propres insuffisances et défauts qui ont contribué à la situation actuelle du monde. Ces systèmes ont généré des révolutions et des sociétés nouvelles, mais n'ont pas nécessairement réussi à créer un modèle nettement meilleur que le capitalisme. La recherche d'égalité peut parfois entraver la liberté individuelle, et la liberté seule ne garantit pas l'égalité.
En ce qui concerne la critique de la droite, nous mettons en évidence le fait que notre système économique oblige souvent les individus à sacrifier leur vie pour gagner de l'argent pour vivre. Le système place les entreprises dans des contraintes où ils doivent maximiser leur profit pour survivre, ce qui limite leur capacité à manifester leurs qualités humaines les plus nobles. Nous soulignons également que le marché crée des "chaînes doré" plus subtiles mais tout aussi contraignantes, où les gens ont l'impression d'avoir quelque chose de précieux à perdre, ce qui les rends encore plus difficile à rompre.
En somme, l'objectif est de prendre en compte les avantages et les inconvénients des idéologies existantes pour élaborer une approche qui transcende ces limites et qui promeut une société basée sur des principes de partage et d'entraide.
Dans ces deux points, on examine la prise de décision collective et la notion de démocratie.
Comment décider tous ensemble ? On aborde la nécessité de comprendre comment prendre des décisions collectives pour atteindre un objectif commun. On mentionne l'existence d'outils de prise de décision à différentes échelles et on se concentre sur l'échelle globale. La démocratie est évoquée comme l'outil couramment utilisé dans les sociétés occidentales, mais on souligne que son fonctionnement peut être remis en question et réinventé.
Qu'est-ce que la démocratie ? On explique le sens étymologique de "démocratie," qui signifie "le pouvoir du peuple." On souligne que, malgré l'existence du suffrage universel, la véritable souveraineté du peuple est souvent abdiquée au profit des politiciens. On critique le fonctionnement de la démocratie actuelle en mettant en évidence des problèmes tels que l'influence de l'économie sur la politique, la non-correspondance entre les préférences de la majorité et les décisions prises, la corruption, et d'autres failles. On suggère la nécessité de réinventer un système démocratique différent de l'actuel pour préserver la liberté.
En résumé, ces deux sections abordent la prise de décision collective et critiquent le fonctionnement de la démocratie actuelle tout en exprimant le besoin de repenser le système démocratique.
Le problème dans nos démocraties réside dans le comportement des hommes politiques, qui cherchent avant tout à maintenir leur pouvoir et à s'adapter pour plaire à la majorité des électeurs, souvent au détriment de leurs convictions personnelles. Ce processus peut conduire à la dissimulation de leur véritable personnalité et à une manipulation de l'opinion publique par le biais des médias.
Les programmes politiques sont souvent construits progressivement, ce qui peut entraîner des contradictions et des changements au fil du temps. Cette évolution vise à mieux attirer les électeurs en renforçant le programme au fur et à mesure. Cependant, cela peut nuire à la fiabilité et à la crédibilité des candidats. De plus, les programmes sont globaux et peuvent diviser la population, car les gens peuvent préférer des éléments de différents programmes. Les contributions financières influencent souvent l'uniformité des programmes, tandis que les soutiens idéalistes encouragent la différenciation.
L'honnêteté et la transparence sont des défis persistants dans les systèmes démocratiques. Les politiciens sont souvent accusés de manquer de transparence et de favoriser des intérêts particuliers au détriment de l'intérêt général. Il est important de concevoir des systèmes qui encouragent l'éthique et la morale, en favorisant la révélation honnête des informations et en renforçant la transparence.
Le choix des candidats et programmes politiques est limité par le financement des campagnes, ce qui restreint les options pour les électeurs, tout comme l'influence interne des partis politiques sur la sélection des candidats.
La délégation du pouvoir en démocratie peut entraîner une perte de contrôle sur les décisions, une déresponsabilisation, des conflits d'intérêts et des abus potentiels.
La centralisation du pouvoir implique qu'un petit groupe décide pour beaucoup, ce qui peut réduire la démocratie. Cela peut entraîner des décisions unilatérales, des politiques injustes et rendre les gouvernements vulnérables aux abus de pouvoir, à la tyrannie et à la dictature.
Le texte souhaite faire prendre conscience que conscience qu'un candidat élu est élu par un scrutin et que modifier le scrutin, modifiera l'élu. Le texte parle alors des différents modes de scrutin utilisés lors des élections, tels que l'élection à un tour, l'élection à deux tours, la proportionnelle, et explore leurs avantages et inconvénients. Il mentionne également des alternatives comme le vote par approbation, le vote par points attribués, le vote par jugement majoritaire, le scrutin de Condorcet, et le scrutin Mehestan (Tournesol).
Le texte parle des défis liés à la lenteur des processus politiques, tels que les négociations, les débats, les votes, et comment cela peut entraver la prise de décision rapide et efficace face à des problèmes politiques pressants.
Le texte aborde les mandats à court terme des élus, soulignant comment cela peut les inciter à privilégier les gains à court terme plutôt que de s'engager sur des questions à long terme. Il suggère également une solution : donner aux électeurs la possibilité permanente de révoquer les élus.
Le texte parle du "bluff à l'expertise" en politique, où les politiciens utilisent leurs diplômes en science ou en administration pour donner l'impression qu'ils ont une expertise, même s'ils n'en ont pas nécessairement. Cela peut conduire à des décisions politiques problématiques et à une concentration de pouvoir entre les élites diplômées, excluant d'autres perspectives.
Ce texte parle du bafouement de la science en politique, où les décideurs politiques ignorent ou rejettent les preuves scientifiques lors de la prise de décision, ce qui peut avoir des conséquences graves dans des domaines tels que la santé publique, le changement climatique, et la sécurité alimentaire.
Ce texte parle de la propagande en politique, où l'information sur les candidats est essentielle pour les élections, mais elle peut être manipulée pour influencer les résultats en faveur d'un parti ou d'une idéologie, souvent en utilisant des tactiques trompeuses, partisanes et émotionnelles plutôt que des faits et de la logique.
Ce texte parle de l'hooligan politique, qui est un type de citoyen engagé dans la politique. Il décrit trois types de citoyens : les hobbits (désintéressés de la politique), les hooligans (partisans passionnés souvent victimes du biais de confirmation) et les vulcans (capables de penser rationnellement). Il explique comment l'intuition et les convictions préexistantes influencent le raisonnement politique, comment les médias et l'environnement social renforcent ces croyances, et comment l'engagement politique peut conduire à un renforcement des positions partisanes. En fin de compte, il suggère que la sélection naturelle a favorisé l'hooliganisme politique, où le vote basé sur des émotions procure une satisfaction, tandis que le vote rationnel demande un effort mental.
Ce texte aborde l'ignorance et l'irrationalité des citoyens en matière de politique. Il souligne que la plupart des électeurs manquent de connaissances et sont mal informés. Il mentionne différents biais cognitifs auxquels les gens sont sujets, tels que le biais de confirmation et l'effet de halo. L'éducation peut parfois renforcer la confiance excessive des individus dans leurs opinions. En fin de compte, le texte affirme que même en informant les citoyens, ils peuvent toujours voter de manière irrationnelle et passionnée plutôt que de manière rationnelle comme des scientifiques.
Ce texte parle de la nécessité pour les électeurs de consacrer du temps et de l'énergie pour s'informer, comprendre les problèmes politiques et choisir judicieusement leurs représentants lors des élections. Il souligne que les campagnes électorales courtes et intensives, ainsi que la couverture médiatique sensationnaliste, peuvent rendre difficile pour les électeurs d'accéder à une information approfondie et nuancée. Cela peut entraîner une polarisation politique et une réduction de la qualité du débat public, incitant certains électeurs à se tourner vers des sources d'information simplistes ou partisanes.
Ce texte aborde le thème du communautarisme, qui se caractérise par une préférence pour l'appartenance à un groupe ou une communauté plutôt qu'à l'individu. Il souligne comment cette tendance peut entraîner la fragmentation de la société, en poussant les gens à se concentrer sur les intérêts de leur propre groupe au détriment de l'intérêt commun. L'article explique également comment le communautarisme en ligne, renforcé par les filtres de bulle et la personnalisation du contenu sur les plateformes internet, peut amplifier cette ségrégation idéologique en empêchant les individus d'être exposés à des perspectives différentes de celles de leur propre groupe, ce qui peut compliquer la remise en question des croyances et la compréhension des opinions divergentes.
Ce texte parle des convictions, qui sont des croyances profondes et fermement ancrées sur un sujet. Il explique comment les convictions peuvent être problématiques en politique, car elles peuvent entraîner la polarisation, la fermeture d'esprit et la résistance au changement. Les personnes fortement attachées à leurs convictions peuvent être moins enclines à considérer d'autres points de vue ou à accepter des idées nouvelles, ce qui peut diviser la société et entraver la prise de décision basée sur des faits plutôt que sur des préjugés.
En cours de rédaction
Ce texte parle d'une nouvelle forme de démocratie participative qui repose sur un système de plateforme en ligne. Les citoyens peuvent proposer des modifications dans divers domaines de la société, et ces propositions sont soumises à un échantillon représentatif de la population pour recueillir des votes. Si une majorité de cet échantillon est en faveur de la proposition, elle passe ensuite à l'ensemble de la population. Avant cela, un consortium d'experts examine la proposition pour évaluer ses implications techniques, scientifiques et constitutionnelles. Le texte met en avant la transparence, la simplicité et la participation citoyenne tout en intégrant l'expertise. Il souligne l'importance de l'information pour permettre aux citoyens de prendre des décisions éclairées.
Celle-ci est nommé la "Démocratie participative partagée par referendum spontané soutenue par l'expertise et la sagesse".
La Constitution d'Eutopia se présente comme une œuvre progressive et ambitieuse, structurée autour de trois déclarations principales, qui cherchent à harmoniser les droits humains, la protection de la nature, et les relations entre humains et animaux non-humains.
La première, la Déclaration Universelle des Droits d'Humains, modernise et étend la Déclaration universelle des droits de l'homme en incorporant des principes essentiels tels que la durabilité, la diversité, et l'interdépendance avec la nature, tout en mettant l'accent sur la liberté, la solidarité, et l'équité. Cette déclaration met en lumière l'importance de la dignité humaine, la liberté d'expression, et la quête d'un monde équitable et durable, où chaque personne contribue à la prospérité commune.
La deuxième déclaration, celle des Droits de la Nature / Terre Mère, tire ses origines des peuples amérindiens et souligne une vision intégrée de la Terre comme une communauté vivante et indivisible. Elle affirme les droits intrinsèques de la Terre Mère et de tous ses êtres, plaçant l'homme dans une position de respect et de responsabilité envers l'ensemble du vivant. Cette charte insiste sur l'importance de préserver l'intégrité, l'équilibre, et la santé de la Terre, en reconnaissant et en défendant les droits de tous ses composants.
La troisième, la Déclaration Universelle des Droits relationnels entre l'espèce humaine et les espèces animales non humaines, explore le concept de coexistence harmonieuse basée sur la réciprocité et le mutualisme. Elle distingue clairement entre les animaux vivant librement dans leurs habitats naturels et ceux intégrés aux écosystèmes humains, pour lesquels les humains portent une responsabilité directe. Cette déclaration vise à assurer un traitement digne et respectueux des animaux, en garantissant leur bien-être, leur santé, et une fin de vie respectueuse.
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